Soutien de la CNA à Me Ali Dadkhah, défenseur des Droits de l’homme,
COMMUNIQUE
La Confédération Nationale des Avocats (CNA), le Syndicat le plus ancien des Avocats de France, a vu son attention attirée par l’Association Chrétienne de défense des droits de l’homme CSI France sur la situation de Me Mohammed Ali DADKHAH incarcéré depuis le 29 septembre 2012 dans la prison d’EVIN.
Il résulte de nos informations que l’avocat Me Mohammed Ali DADKHAH a été condamné à neuf ans de prison, suivis de dix ans d’interdiction d’exercer sa profession.
Il a été arrêté à cause de son engagement pacifique en faveur des droits de l’homme et pour avoir pratiqué son droit à la liberté d’opinion et de réunion garanties par l’article 19 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques ratifié par la République Islamique d’IRAN.
Me DADKHAH a souvent défendu des dissidents qu’ils soient étudiants, journalistes ou chrétiens.
Il a été reproché à Me DADKHAH d’avoir participé avec Shirin EBADI, Lauréate du prix Nobel de la Paix à la fondation du Cercle des défenseurs des droits de l’homme en Iran et d’avoir accordé des interviews à des médias étrangers.
La CNA exprime sa profonde préoccupation concernant la situation de ses confrères incarcérés.
EN CONSEQUENCE, la CNA
CONDAMNE les atteintes commises par le gouvernement et les autorités publiques de la République Islamique d’IRAN aux droits de la défense, à l’exercice de la profession d’avocat et à la liberté d’opinion.
ALERTE les pouvoirs publics français et les institutions européennes en leur demandant d’intervenir auprès de l’Etat Iranien pour que celui-ci respecte le Pacte International relatif aux droits civils et politiques dont les dispositions sont aujourd’hui manifestement bafouées.
Elle appelle les autorités de la République Islamique d’Iran
à garantir, en toutes circonstances, l’indépendance et la liberté des avocats, ainsi que l’immunité de la défense,
à procéder à la libération immédiate de Me Mohammed Ali DADKHAH,
à mettre fin à tout harcèlement, menace, intimidation et pression à l’encontre des avocats afin qu’ils puissent exercer leur métier pour assurer au pays une réelle voix démocratique.
Paris, le 7 juin 2013.
Jean-Michel PAULUS,
Vice-Président, Chargé des Droits Humains.